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L’année 2010 a été pour la chefferie village Bazou une occasion de faire de grandes œuvres, ainsi pour la reconstruction de sa chefferie, le site a abriter une Briqueterie de style Centrafricain gérée par un expert venu de Yaoundé la capitale. La chaîne opératoire de fabrication de la brique à terre cuite se montre comme suit :
1. Recherche de la matière première : la matière utilisé est la terre locale creusé sur place ; elles est constituée de terre à proprement parlée, de noix de palmiste (Elaeis guineensis) et se fait sans trie. En plus de la terre, nous avons la paille sèche qui est trouvé sur place et enfin nous avons le bois de chauffage qui est trouvé dans la forêt de la région et précisément le bois d’Eucalyptus.
2. Elaboration des briques : elle se fait dans des moules de dimensions diverses et de formes carrées.
3. Elaboration du fourneau : le fourneau est obtenue par la disposition des briques de terres les unes sur les autres en y laissant une ouverture sous forme de porte par le bas (Cf.photo4).
4. Processus de transformation : à travers l’ouverture laissé par le bas (Photo.1), le briquetier y fait entrer du bois de chauffage et enduit toute la briqueterie formée par de la terre (image)
5. Durée de cuisson : la durée de cuisson prévue est de 12h. et après obtention de la brique cuite, on la laisse se refroidir (Cf. photo 2) on débarrasse la briqueterie des briques et ces dernières sont prêtes à être utilisées.
L’âge de la pierre (3000.000-55000BP)
Le Cameroun septentrional a présenté dans un contexte remanié des pièces lithiques; selon le type de matériels rassemblé, ils se rapportent aux âges de la pierre moyenne ou récente. Ainsi, on y a trouvé des industries dites Acheuléennes, et préacheuliennes ; celles des sites de Kontcha, Mokorvong, Figuil-louti, Nassaro sont associées au Douroumien (50000-40000 BP).
Des assemblages analogues ont été découverts au Cameroun Méridional et leur âge est évalué entre 50000-10000 BP sur la base des comparaisons régionales d’Ezézang, Koukony, Gbiti, dans les Grassfiels et les abris sous roche de Shum laka (qui semble être occupé dès 32000 BP). De nombreux gisements pour certains datés se rapportent à l’âge de la pierre récent. A cette période, les populations préhistoriques Africaines ont surtout produites des microlithes (petits outils sur éclats aux formes géométriques), fixé parfois sur des manches en bois ou en os. Parmi ces sites, on peut noter que seul le site d’Obobogo, daté semble être occupé dès 6000 BP, les autres étant encore en étude.
Outil lithique
Selon l'état actuel de nos connaissances sur l'histoire africaine et du Cameroun en particulier,la préhistoire se divise en trois âges:
- Un âge de la pierre qui va de 3000000-55000 BP et qui se subdivise en âge de la pierre ancien (3000000-50000 BP), âge de la pierre moyen (50000-10000 BP)et un âge de la pierre récent (10000-5500 BP).
Ces âges étaient caractérisés par la prédation(chasse, pêche, ramassage).
-Un âge de transition ou néolithique ou nouvel âge de la pierre (5500-3000 BP). C'est à cet âge là qu'apparaît les premiers signes de modes de subsistances tels que l'agriculture et l'élevage. Aussi, de nouvelles techniques comme la céramique, la pierre polie étaient connues.
-Un âge du fer (3000-400 BP): c'est l'ère du développement de la métallurgie avec les premiers outils en fer , les premiers forgerons et les premieres villages.
A suivre...
La cicilisation est définie comme une société présentant un stade plus avancé du développement marqué par le progrès scientifique et technique tels que l'urbanisation, la complexité de l'organisation sociale.
La culture qui émane de la civilisation est entendue comme un ensemble de comportements et de valeurs reconnus et admis pars un groupe humain et qui distingue l'espèce humaine de l'espèce purement animale. C'est une culture différente de la barbarie, de la sauvagerie, de la naturalité et par là, on parlera de civilisation partout où sera reconnue l'existence d'une société humaine civilisée.
Les occidentaux, voulant sortir l'Afique de la bestialité, trouvent en elle la "race inférieure". Il en est de même pour les Africains qui, se considérant comme "civilisés", veulent sortir les pygmées de leur bestialité. Pourquoi à tout prix vouloir sortir le pygmée de sa culture alors qu'il s'y sent à l'aise? Pourquoi vouloir toujours parler de civilisation alors qu'on la rapporte à l'ensemble des comportements qui caractérisent l'homme dans sa société? Pourquoi ce problème d'infériorité et de supériorité de civilisation?
Nous pensons tout de même qu'il y a autant de cultures, de civilisations que de groupements humains car la culture occidentale d'origine gréco-romaine fondée sur la science, la technique, le christianisme, n'est pas la seule culture digne de considération. Ceci revient à dire que chaque groupe humain a des valeurs et des comportements qui lui sont propres et qui le démarquent de la bestialité et de la naturalité. Pour TOWA, " ce qui montre que les différences raciales (ethniques et tribales) sont inessentielle, c'est qu'elles ne déterminent pas les différences culturelles et ne sauraient dresser les barrières infranchissables entre les cultures."
Communément appelé "case de pygmée" et une sorte de maison faite avec des branchages. Elle tient sur environ 1m de hauteur. C'est une case unique en son style, une case purement traditionnelle qui respecte encore de nos jours les techniques de l'architecture Africaine.
C'est vrai, elle est faite de feuilles, mais les éléments tu temps n'y sont pas la bienvenue!
Cet enfant est un enfant pygmée de baka, il est tout plein de vie, mais malheureusement il a sur lui un élément qui ne fera plus de lui d'ici peu avec l'occidentalisation un pygmée nature : c'est son accoutrement, signe du changement.
Pourquoi vouloir à tout prix civiliser le baka alors qu'il se sent bien dans sa peau?
LA PLACE DU « KAOLIN » DANS L’UNIVERS CULTUREL DES BALENGOU (OUEST CAMEROUN)
Par AIME FANGANG
Le mémoire d’Aimé FANGANG illustre les bienfaits de la « terre », une terre pas comme les autres, une terre qui sauve la vie, une terre qui envoie, les enfants à l’école, une terre qui aide les époux en difficulté.
LA PLACE DU « KAOLIN » DANS L’UNIVERS CULTUREL DES BALENGOU (OUEST CAMEROUN) c’est 118 pages de présentations de l’exploitation du KAOLIN en terre Bamiléké. A travers cette présentation, il remonte le processus d’extraction, de conservation et de transformation du KAOLIN.
Ce travail est une mise en évidence de la terre comme bien nutritionnelle à travers ses vertus, aussi il sert à la décoration de maison.
une maison en kaolin
UN CLICK SUR L'IMAGE POUR L'AGRANDIR
Pour le trouver, rendez- vous à la bibliothèque du Département d’anthropologie de l’université de Yaoundé I
NB : kaolin vient du chinois « kao lin »= collines de chine. Il est différent du Kalaba (du Nigeria très collante). C’est une argile blanche, très pure qui sert à faire la faÏence et la porcelaine. Il provient de l’altération des roches volcaniques constituées de silice et d’alumine.
C'est vrai le monde est en pleines mutations depuis le Néolothique1; ce que nous perdons de vue c'est que nos traditions sont en pleines disparition car voulant imiter servilement l'occident, on perd la culturel ou traditions qui nous reste. A quoi auront servi les batailles de KWAME KRUMAH et de SENGHOR si nous ne pouvons pas garder ce que Dieu nous a confié? Encore faudrait-il qu'on pense à lui! Prenons un cas, simple: les enterrements dans nos villages: à quoi ressemblent-ils? Aux cérémonies de mariages ou funèbres? On peut voire, les membres des familles qui s'égosillent à se faire coudre des uniformes, à constituer un buffet spécial, à inviter parfois un service traiteur spécial pour l’occasion! A dire vrai, le lieu du deuil n’est plus qu'un lieu de rencontre sentimental où les filles et femmes viennent montrer les limites de leur beauté et bien encore se mettent en circonstance parce que disent-elles souvent "Je peux trouver l'homme de ma vie". A quoi ressemblent les derniers hommages de notre Frère qu'on a perdu? À un lieu commercial? À un Ministère d'embauche ou de débauche?
LAMENTATIONS A L'OUEST CAMEROUN LORS D'UN DEUIL
Chère frère, chère sœur, réveillons nous, redonnons à nos tradition leurs valeurs! N'est-ce-pas beau d'esquisser des pas de danse lors des lamentations2? N’est-ce-pas beau de manger un repas concocté par nos mamans sur du feu à bois? N’est-ce-pas beau d'entendre le son du Tam- Tam annonçant l'arrivée des ancêtres venus prendre leur fils ou fille disparu(e)? Essayons encore pendant qu'il est temps de conserver nos traditions de peur qu'elles ne disparaissent comme les espèces dont parlent les scientifiques. Eh oui! Si nous ne nous battons pas pour conserver cela, nous ne serons plus que les ruines de nous-même car même l'occident a ses traditions et rites et c'est ce que nous suivons sans relâche.
1. Néolithique: nouvel âge de la Pierre
2. Lamentations: phase où la famille endeuillée pleure le défunt
C’est sous la houlette du Dr. ELOUGA Martin chargé de cours à l’Université de Yaoundé I et chef de la section AGP (Archéologie et Gestion du Patrimoine culturel), et de ses étudiants qu’une descente a été effectuée en Août 2009 à SA'A, région du Cameroun et département de la Lékié, dans la sous région d’Elig-Zogo. L’objectif de cette mission était de recenser les sites de réduction de fer. La réduction de fer est le processus de transformation du minerai en fer utilisable en vue de la fabrication d’objets divers.
Durant cette descente, l’affleurement d’une structure constituée de tessons de poteries a été observé. Immédiatement, un nettoyage au pinceau fut effectué suivi par des prises de vues et de relevés. Pour préparer la fouille, un carroyage (délimitation de la zone à fouiller à l’aide de ficelles et de barres de fer) est posé, conduisant donc à la fouille effective du site au pinceau, pelles et langue de chat. Ceci a permis de dégager un atelier altéré à cinq fourneaux qui a été systématiquement photographié et dont les relevés en plan ont été effectués sur papier millimétré.
(Cliquer sur les images pour les agrandir)
Nettoyage Carroyage Décapage Mise à l'échelle Relevé
Cette structure serait un atelier ancien de production du fer dans cette localité située à environ 70 km de la capitale politique du Cameroun.La fouille de la structure a présenté comme vestiges archéologiques les restes de bas fourneaux, les fragments de tuyères, de nombreuses scories et des tessons de poteries et une hache polie.
Fragment de tuyère Hache polie
Si l’on s’en tient à une datation relative, ce site, de par ses objets similaires à ceux trouvés dans le site d’Obobogo, un quartier de la ville de Yaoundé, daterait du Ier millénaire AV J-C. Il faut dire enfin que la valeur primordiale tient de deux aspects. Premièrement, sa nature, car il s’agit d’un site unique au Cameroun pour le moment présentant un atelier à cinq (05) fourneaux altérés. Deuxièmement, son ancienneté car les tessons de poteries et la hache polie sont des marqueurs d’une période très ancienne. Pour compléter ces résultats, des recherches et analyses de radiocarbones et métallographies sont en cours.
S’il s’avère être un authentique site ancien, SA'A pourrait être non seulement un site de recherche mais aussi et surtout un nouveau site touristique pour les mécènes et touristes étrangers.
Stéphanie YOUSSE